Déesse Égyptienne Hathor

Statue Déesse Égyptienne Hathor

Hathor, déesse ambivalente

Dotée de nombreux pouvoirs, Hathor est avant tout la déesse de l'amour, de la maternité, de la joie, des festivités et de la danse dans l'Égypte ancienne. Son rôle essentiel lui vaut d'être fréquemment représentée, et le caractère complexe de cette divinité à la fois bienveillante et mystérieuse fait de l'observation d'une statue de Hathor une expérience envoûtante.

Sa représentation

On la rencontre sous les traits d'une femme à tête ou oreilles de vache. Très souvent, son visage est encadré d'une lourde perruque surmontée d'un disque solaire entouré de deux cornes, avec au front un uræus (cobra dressé, correspondant à l’œil de Rê) et elle porte au cou un collier à contrepoids dont les mouvements produisent des sons. Le sistre, crécelle égyptienne, fait partie de ses attributs, ainsi que la couleur turquoise. Elle est également représentée sous forme de vache, à l'instar de la statue égyptienne Hathor au musée du Caire.

Ses origines et son rôle

Elle est fille du dieu créateur Rê et de Nout, déesse du firmament, cette lignée lui prêtant une nature céleste. Mais comme dans bien d'autres mythologies, tout n'est pas si simple : si Rê est son père, il est aussi son mari ou son fils. De même, elle a pour époux Horus, le dieu-faucon, mais ça ne l'empêche pas d'avoir été sa nourrice.

Protectrice des monarchies, elle allaite ses descendants, mais son culte ne se limite pas à la famille royale : elle compte beaucoup pour les femmes du peuple car cette déesse source de vie préside aux accouchements et détermine le destin du nouveau-né. Sa fertilité est associée aux crues du Nil, vitales pour les terres agricoles.

Le royaume des morts fait aussi partie de son domaine, étant la "Dame du sycomore", ce végétal représentant l'arbre des défunts. Cachée sous l'ombre de sa ramure, elle en sort pour offrir au trépassé de l'eau et du pain en guise de bienvenue. Mais selon le mythe du soulèvement des hommes contre le dieu créateur, Hathor la généreuse devient l'instrument de la colère de Rê qui l'envoie châtier le genre humain.

Le culte

Elle est vénérée à Dendérah et Deir-el-Bahari notamment. On l'honore tout au long de l'année et particulièrement en mai-juin où l'on célèbre sa réunion avec son époux Horus. A cette occasion, la statue de Hathor est sortie du temple de Dendérah et transportée en barque à Edfou où elle le rejoint. Les festivités y durent quatorze jours.

Cette déesse bienveillante rayonne jusqu'en Syrie, Lybie, Nubie et Palestine. Elle fut maintes fois représentée et la statue égyptienne Hathor au musée de Louqsor la présente en jeune femme aux traits doux et gracieux. Pour les Grecs, maîtres de l'Égypte avant les Romains, elle se confond avec Aphrodite, divinité de l'amour et de la beauté.