Dieu Égyptien Sobek
L'apparence de Sobek
L'image de la Statue de Sobek apparaissait chez les Égyptiens sous la forme complètement animale, la tête coiffée d'un disque solaire, ou alors comme un homme affublé d'une tête de crocodile. En effet, cet animal redoutable chasseur dans le fleuve ou les marais du Nil avait acquis une splendeur dans les esprits des égyptiens qui le vénéraient comme un véritable Dieu. Il les impressionnait pas ses capacités de louvoiement dans les eaux et sa faculté de tueur impitoyable. Ainsi, même s'il était combattu avec un harpon à la pointe de silex dans d'autres cultures, chez les Egyptiens il était vecteur d'adoration, associé notamment au culte du soleil.
L'impitoyable Sobek
La statue de Sobek le représentant témoignait de la déférence des égyptiens pour son image d'animal fin guetteur et chasseur impressionnant d'efficacité. Si on retrouve l'étymologie de son nom, le Dieu Sobek peut désigner l' « avisé » ou le « patient » en référence directe à ses aptitudes à pouvoir veiller patiemment et longuement au fil de l'eau ou sur les berges du fleuve sacré avant de terrasser sa proie. C'est pourquoi, la statue égyptienne sobek investit tout à la fois le plan mythique et le plan matériel en unissant en une identité de « geste » son image de culte au soleil. A la faveur de l'éclosion du jour, à l' heure des premiers rayons, surgit le crocodile tueur, ne laissant aucune chance à sa victime patiemment attendue. Ce plan matériel est mis en effet en congruence avec la métaphore mythique qui rattache cette attaque du point du jour avec le lever du soleil primordial s'élevant rasant à la frange des vagues de l'océan.
Le culte
Son lieu de culte principal se trouvait à Kom Ombo, précisément dans le 2ème none de la Basse Egypte, au nord d'Assouan, à une cinquantaine de kilomètres. Son temple initial étant tombé en ruine par le passé, on en visite aujourd'hui un reconstruit sous la période gréco-romaine. Ce Temple est majestueux en raison notamment de sa vénération du Dieu Her-Our, un faucon solaire. Mais ses lieux de cultes étaient nombreux par delà le pays. Il fut adoré également dans le Fayoum, à quelques encablures du lac Karoun, sous la XII ème dynastie.
Sobek à travers le temps
En outre, le culte du Dieu et sa statue égyptienne sobek traversèrent les époques pour s'ancrer dans le temps : on retrouva, par exemple, un papyrus, datant de 135 ap.J.C., de l'époque de l'empereur Hadrien, qui recense les localités égyptiennes ou l'on idolâtrait encore Sobek le crocodile ce qui témoigne de son puissant rayonnement auprès de cette civilisation.